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Accueil de la bibliothèque > Dictionnaire pratique et historique de la musique par Michel Brennet (1926)

Dictionnaire pratique et historique de la musique
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DA DE DI DO DR DU DY
Diapason
Nom masculin.
1. Nom grec de l'intervalle d'octave, maintenu dans les langues latine et française par les théoriciens du moyen âge et jusque par Pierre Maillart (1610).

2. Anciennement, synonyme d'ambitus ou de tessiture. Francœur a intitulé « Diapason général des voix et des instruments » un tableau réunissant l'étendue comparée de chacun d'eux.

3. Dans la facture d'orgues :
- a. rapport entre le diamètre du tuyau et sa longueur. On dresse, sous le nom de diapason, pour chaque sorte de jeux, des tableaux contenant tous les chiffres relatifs aux dimensions des tuyaux et au débit de l'air employé dans un espace de temps et sous une pression donnés;
- b. terme de la facture anglaise pour désigner un jeu analogue à la montre et au prestant des organiers français.

4. Norme adoptée pour l'accord des voix et des instruments.

5. Instrument servant d'étalon sonore et sur lequel se règle l'accord des voix et des instruments. Depuis les commencements de l'art harmonique, il est devenu nécessaire de fixer un point de repère devant guider l'exécution et la facture. On ignore sur quelles bases il pouvait s'établir dans les époques anciennes. Le premier renseignement précis est offert par l'orgue d'Halberstadt, mais ne remonte pas plus, haut que 1495; à cette date le la, fixé actuellement à 880 vibrations simples par seconde, sonnait beaucoup plus haut, à 1010 vibrations simples. En 1713, les orgues de la cathédrale de Strasbourg donnaient un la de 784 vibrations simples, et celles de Notre-Dame de Paris, un la de 810 vibrations simples. Dans un même pays, dans une même ville, existaient des habitudes différentes, selon qu'il s'agissait du ton d'église et du ton de chambre. Tosi (1723) recommandait aux maîtres de chant de faire étudier leurs élèves d'après le ton de Lombardie et non d'après celui de Rome, afin de leur faire acquérir des notes aiguës et de leur éviter tout embarras lorsqu'ils se trouveraient accompagnés par des instruments élevés. Un demi-siècle plus tard, l'écart entre ces deux diapasons était d'une tierce mineure : le ré lombard correspondait au fa romain. On constatait, durant la première moitié du XIXe s., une tendance générale à l'élévation du diapason, due en grande partie à l'importance, prise par les instruments à vent, auxquels les sonorités aiguës prêtaient plus de netteté et d'éclat. Pour mettre fin à l'indécision régnante, le physicien allemand Scheibler fit approuver par un congrès scientifique tenu à Stuttgart en 1834, l'adoption d'un diapason de 880 vibrations simples pour le la; mais cette proposition eut à l'époque peu d'influence. Vers 1840, le la se tenait à Paris aux environs de 900 vibrations simples, à Vienne entre 868 et 890, à Berlin à 884, à Londres à 900 ou 910; il montait à 920 en Russie. Une commission de physiciens et de musiciens qui eut Lissajous pour principale autorité et Halévy pour rapporteur, se réunit à Paris en 1859 pour étudier la possibilité de la fixation d'un diapason universel ou qui pût le devenir. Elle s'arrêta au la de 870 vibrations simples, ou 435 vibrations doubles par seconde. Cette décision fut rendue obligatoire en France par décret, et un diapason type fut construit et déposé au Conservatoire des Arts et Métiers, pour servir d'étalon : chaque diapason fabriqué et mis en vente en France est alors vérifié conforme à ce diapason type, par le moyen d'un comparateur optique inventé par Lissajous, qui contrôle l'exactitude du nombre des vibrations. Le diapason moderne, diapason international généralement admis de nos jours correspond à la3 = 440 Hz. Il a été adopté lors d'une conférence international en mai 1939.

L'instrument officiellement choisi est une verge vibrante, faite d'une tige d'acier quadrangulaire, courbée en forme d'un U allongé ou d'une fourchette à deux dents. Inventé par l'Anglais Shore en 1711, il fait entendre; dès qu'on le met en vibration par le choc d'un corps dur, un son fixe, constant et distinct des harmoniques qui l'accompagnent. Le son est renforcé quand on dispose le diapason sur une caisse de résonance.

Les diapasons portatifs, à l'usage des accordeurs, des chefs de chœur, etc., sont pourvus d'un court manche en acier. On a construit des diapasons ou des séries de diapasons accordés aux sons que l'on veut obtenir. Sizes et Massol se sont servi, pour leurs expériences sur les sons harmoniques, d'un énorme diapason donnant l'ut de 32 vibrations simples. On a établi des diapasons électriques dont les vibrations sont prolongées par un petit électroaimant agissant comme celui d'une sonnette électrique. Ils ont été employés dans la construction des appareils télégraphiques destinés à transmettre ou recevoir plusieurs dépêches à la fois sur un seul fil; ce système, qui porte le nom de ses inventeurs, Mercadier et Magunna, est basé sur le phénomène de la résonance sympathique : les courants ondulatoires étant caractérisés par le plus ou moins de fréquence de leurs vibrations et, musicalement, par la hauteur relative des sons fournis par les électro-diapasons qui leur donnent naissance, trois appareils Hughes fonctionnant en même temps et émettant respectivement les sons ut, ré, mi, de 1034, 1161 et 1303 vibrations simples par seconde, ceux-ci seront reçus par trois monophones différents accordés à l'unisson de chacun d'eux.


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