Agrément en usage dans l'exécution, de la musique instrumentale française, du XVI
e au XVII
e s. Il s'exprimait chez les différents auteurs par différents signes : les luthistes le marquaient simplement par un point sous la lettre.

chez Chambonnières (1670);

chez Le Bègue (1677); une virgule, chez d'Anglebert (1689) et chez Rameau (1731), Dieupart (décédé en 1740); une sorte de petit fleuron

, chez Couperin (1713).
Sa signification varie, mais très légèrement. Elle équivaut d'abord à un bref mordent à la note inférieure.
C'est la forme appelée pincé simple par Couperin, qui y ajoute le pincé double, à trois battements semblables; et le pincé continu, qui est un trille a la note inférieure, indiqué par le fleuron et par un trait horizontal ondulé, prolongé pendant tout l'espace correspondant à la durée de son exécution. Le pincé est appelé martellement par Loulié. Il s'est maintenu sous le nom de mordent que lui donnaient les Italiens.