et plus complètement, Zither-harpe, nom féminin allemand.Instrument à cordes pincées, tendues sur une caisse plate rectangulaire à la base, puis triangulaire. C'est, sous la forme simple de zither, un dérivé du psaltérion. Dans sa forme complète et habituelle, la zither-harpe offre la combinaison de deux instruments différents : quatre ou cinq fortes cordes, en laiton ou en acier, accordées par quinte depuis le do2, do sol ré la la, tendues sur une touche à sillets, servent à exécuter un chant, la main gauche les faisant chanter comme dans le violon ; 28 à 30 autres cordes, de boyau, de boyau filé, et de métal, offrant une série chromatique, mais dans un ordre conventionnel, servent à la main droite pour les batteries des arpèges, des accords d'accompagnement en pizzicati. Les cordes sont tendues sur une caisse de résonance en bois, longue de 0 m. 60 à 0 m. 70, large d'environ 0 m. 25, que l'exécutant pose devant lui sur une table. La main droite ébranle les cordes de la main gauche avec un plectre passé dans un anneau, au pouce, et joue avec les quatre autres doigts sur les cordes d'accompagnement. La zither-harpe est extrêmement répandue principalement dans les milieux populaires allemands, surtout dans le Tyrol, en Bavière et en Autriche. Elle a ses facteurs, ses virtuoses, son répertoire, (solos, duos; ou concertante avec quartette à cordes ou orchestre), ses journaux spéciaux. On n'en connaît pas de plus ancien spécimen que l'instrument conservé au Musée National de Munich et remontant au XVIIe s.; cette zither a quatre cordes de chant et treize seulement d'accompagnement. Bien que l'instrument soit surtout répandu en Allemagne, il en existe des spécimens français ; le Musée de Bruxelles en a un marqué « Pérou, à Paris, 1787 » (et que le Catalogue de Manillon nomme psaltère ou cithare horizontale). La zither a été particulièrement perfectionnée par J. Petzmayer (né en 1803, et qui, en 1837, était « cithariste de cour » du duc de Bavière), par Nicolas Weigl, de Munich, vers 1838, et Cari Umlauf, vers 1854.