Chant populaire dans les Alpes du Tyrol, où il porte le nom allemand de
Iodler ou
Dudler. Il consiste ordinairement en une courte suite de petites phrases mélodiques qui se chantent sans texte sur quelques syllabes ou voyelles, et dont le caractère spécial est de passer constamment du registre grave au registre aigu, de la voix de poitrine à la voix de tête ou de fausset. Presque tous sont en rythme ternaire :
Ces chants ont eu un moment de vogue européenne au XIX
e s; Ils ont été introduits ou imités dans quelques opéras, telle la tyrolienne chantée dans
Guillaume Tell de Rossini (1829). Lorsque ces chants sont exécutés à plusieurs voix, les chanteurs entrent successivement, au nombre de quatre au plus, le premier posant la mélodie, les autres la reprenant au-dessus, par étages. Tous les chants sont à trois temps. Il n'y a pas d'imitations ni de réponses véritables, les voix secondaires reprennent exactement la mélodie, à la tierce et à la sixte. Les harmonies accessoires qui se produisent aux débuts ou conclusions de phrases sont des plus simples. Après que le thème, ici noté comme basse, a été chanté seul, puis à deux voix, l'entrée de la troisième voix produit les successions suivantes :