Les anciens auteurs du XVII
e et XVIII
e s. donnent ce nom à une formule d'ornementation mélodique consistant en une gamme diatonique de l'étendue d'une octave, qui précède, en montant ou en descendant; une note à appuyer. On la trouve sous ce nom et cette forme dans la liste des ornements que donne Praetorius dans son
Syntagma, t. III (1618). Léop. Mozart (1756) donne des exemples variés de tirata en montant et en descendant, et qui ne sont pas seulement d'une octave; l'un n'embrasse que la quinte, d'autres, la sixte; l'un monte l'octave en valeurs décroissantes ; l'autre, en triolets; il y a une tirata chromatique, et une qui progresse en tierces. La tirata est employée par les modernes dans un sens descriptif : exemple, scène de la forge de
Siegfried, de Wagner; tempête, dans
L'Etranger, de d'Indy ; Berlioz,
La Damnation de Faust (Invocation à la nature), ex. :