Artifice contrepointique consistant à doubler de valeur les notes d’un thème en le répétant. Les maîtres anciens y déployaient leur ingéniosité. En superposant à la clef quatre signes de mesure différents, Pierre de la Rue indiquait sur une seule portée le développement des quatre voix d’un canon procédant par augmentation à l’égard l’une de l’autre. Tandis que la voix supérieure chantait :
les mêmes notes paraissaient augmentées du double à la basse :
On trouve des exemples nombreux de ce procédé chez les grands contrepointistes et chez Bach. Le compositeur anglais B. Cooke se rendit célèbre par un Canon en augmentation à trois voix, trouvé si beau, qu’on le grava sur sa tombe (1793).