La subduction, dans la langue des théoriciens du X
e au XII
e s., s'entend de ce que nous nommons
sensible ou broderie inférieure, d'un demi-ton. Alors que, dans les chants ecclésiastiques de style grégorien, les échelles modales avaient conservé la pureté antique, les chants populaires admettaient déjà, sous la finale du 1
er ton et du 2
e, cette subduction d'un demi-ton :
ré ut ré;
la sol la. De même sous celle du 7
e et du 8
e,
sol fa sol. L'usage s'en établit dans la musique polyphonique dès les XII
e-XIII
e s. et amena l'emploi des feintes (
musica ficta), non écrites jusqu'au cours du XVI
e s., et qu'il est parfois difficile, et toujours délicat de fixer avec précision.