Nom féminin.Petit concert donné vers l’aube du jour sous les fenêtres d’une personne que l’on veut honorer ou fêter. Les aubades étaient autrefois fréquentes et souvent officielles. Les tambours des régiments tenant garnison à Versailles ou à Paris donnaient depuis le règne de Louis XIV, une aubade au souverain, le matin du 1er janvier. Cette coutume s’est continuée jusqu’au second empire. Elle était imitée en province par les tambours et trompettes des villes, qui donnaient des aubades aux officiers municipaux à l’occasion de leur élection. La Basoche de Paris se rendait en corps, une fois l’an, avec un petit orchestre de trompettes, hautbois, bassons et timbales, sous les fenêtres du premier président au Parlement et des présidents à mortier. En souvenirs de ces cérémonies et des concerts qui en étendaient l’usage à la vie privée, le titre d’aubade a été donné à des morceaux de caractère approprié. Édouard Lalo a composé vers 1855 une aubade pour cinq instruments à vent et cinq instruments à cordes. C’est par une aubade (en espagnol Alborada) que débute le brillant Caprice espagnol pour orchestre, de Rimski-Korsakov (1887).