Dictionnaire de Métronimo | |
Dictionnaire pratique et historique de la musique | |
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Cavaillé-Coll, en 1839, inaugurait des sommiers à double laie, de manière à obtenir des pressions différentes pour le grave et l'aigu d'un même jeu, afin d'en équilibrer la sonorité, ce qu'avaient cherché en vain les facteurs de toute époque. Dans l'orgue de Saint-Sulpice (1862), de grands réservoirs « alimentaires » sont chargés par les soufflets à des pressions de 10 à 20 cm. de colonne d'eau : de là, l'air passe dans des réservoirs « régulateurs » qui distribuent l'air comprimé à des pressions variant de 8 à 15 cm. suivant les jeux ou les tuyaux. De leur côté, les facteurs anglais poussaient de plus en plus les pressions pour les grands jeux d'anche. Dès 1833, un jeu du Town-Hall de Birmingham avait 22 cm. de pression; en 1867, quatre jeux d'anche du St. George's Hall de Liverpool avaient une pression renforcée à 55 cm.; celui de la cathédrale Saint-Paul, de Londres (1872, restauré en 1891) a une tuba de 62 cm. de pression et en 1896, Hop Jones proposait un jeu analogue de 2 m. 50 de pression pour la cathédrale de Worcester : mais ce dessein ne put être pratiquement réalisé. Néanmoins, le nouvel orgue de la cathédrale de Liverpool (1914) a des pressions allant de 8 cm. à 1 m. 72
La pression des doigts sur les claviers demande beaucoup de force dans les anciennes orgues : on a évalué à environ 550 à 600 grammes l'analogue de la force d'un doigt pour enfoncer les touches : divers orgues demandaient même de 1 200 à 1 400 grammes. L'invention du levier pneumatique par Barker (1832), remédia à cet inconvénient, que les systèmes tubulaires ont complètement supprimé dans les orgues de construction nouvelle.
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