Le premier modèle en fut inventé et construit à Paris par Debain, vers 1850. Son système consistait à ajouter à un piano droit une seconde série de marteaux mis en action par une série de leviers. D'autres pianos mécaniques ont été construits d'après des principes analogues. Le modèle appelé simplement « piano à manivelle » est très répandu en Italie et en Angleterre. Un grand nombre de systèmes différents ont été produits depuis la fin du XIXe s. et se disputent la clientèle des amateurs non musiciens, des cafés, etc.; le pianola, breveté en 1898, fonctionne par un mécanisme à air comprimé. Il consiste en un appareil adapté au clavier d'un piano ordinaire et mû par un système de pédales, qui actionne le déroulement ou le déploiement de papiers perforés, contenant la notation du morceau à exécuter. Chaque perforation détermine le mouvement d'une simili-touche qui frappe la touche voulue du clavier de piano, et se substitue aux doigts de l'exécutant. Deux manivelles sont combinées pour régler le degré de vitesse de ce martelage. Divers perfectionnements essayés par les fabricants visent à procurer des nuances de mouvement et d'intensité. Le système appelé métrostyle consiste en un tracé sinueux que porte dans toute sa longueur le rouleau de papier perforé et qui guide une aiguille modératrice.