Nom masculin traduit de l’italien arciliuto.Instrument à cordes pincées, à manche, formé par l’agrandissement du luth. Son invention, attribuée à Antonio Naldi, dit le Bardella, de Florence, et revendiquée en faveur de Piccinnini, luthiste de Padoue, eut lieu dans les dernières années du XVIe siècle, époque où l’on exigeait pour l’accompagnement des instruments plus puissant. A cet effet, l’on imagine d’allonger le manche du luth par l’addition d’un second manche supportant une série de 6 à 8 cordes, simples ou doubles, qui, passant en dehors de la touche, étaient pincées à vide et procuraient au grave les sons d’une octave. Les dimensions de l’archiluth étaient d’ailleurs variables, et l’on en connaît des exemplaires qui dépassent de peu un mètre de longueur totale, tandis que d’autres atteignent 2 mètres. Dans les « concerts de luths », que mentionnent souvent les descriptions de ballets de cour, l’archiluth jouait le rôle de basse. Il différait sensiblement du théorbe, également formé par un agrandissement du luth, mais il se confondait, à peu de détails près, avec le chitarrone.
Voir aussi: Luth, Théorbe