Dictionnaire de Métronimo | |
Dictionnaire pratique et historique de la musique | |
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« Elle sert aux rois, princes et seigneurs, graves pour se montrer en quelque jour de festin solennel avec leurs grands manteaux et robes de parade... Et sont les dites pavanes jouées par hautbois et saquebouttes qui l'appellent le grand bal et la font durer jusques à ce que ceulx qui dancent ayent circuit deux ou trois tours la salle... ». Thoinot Arbeau cite comme d'importation récente la « pavane d'Espagne », qui se danse découpée avec diversité de gestes et qui ressemble à la danse des Canaries. Dans les livres de Danceries de Claude Gervaise et d'Etienne du Tertre (vers 1550), les pavanes sont souvent accompagnées d'une gaillarde qui leur fait suite. La pavane d'Angleterre, du 6e livre de Gervaise :
a pour gaillarde :
On peut faire les mêmes remarques sur les pavanes suivies de leurs gaillardes dans Le Trésor d'Orphée d'Ant. Francisque (1600). La padoana est distinguée du passemezo et se trouve dans la même suite chez Ant. Rotta (1546), qui traite le passemezo à C, la padovana à 6/8. La pavane ou padouane, introduite dans la suite, n'en disparaît qu'après 1700.
Quelques auteurs de la fin du XIXe s et du début du XXe ont écrit des pavanes. Celle de Fauré pour quatuor vocal avec piano, est bien connue; c'est un morceau exquis. Il y a une Pavane de la Belle au bois dormant dans le ballet de Maurice Ravel, Ma mère l'Oye. Elle est à C et lento.
Ravel a écrit pour le piano une pièce intitulée Pavane pour une infante défunte.
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