Air à danser populaire dans les Iles Britanniques, où il est mentionné depuis le XIIIe s. Il se classe parmi les
country dances; ou danses campagnardes, empruntées par les classes élevées de la société aux divertissements du peuple. On ne connaît plus que les titres de quelques recueils de hornpipes publiés vers 1700. Les plus anciennes mélodies qui en aient été conservées sont disposées dans le rythme ternaire. Vers 1760, plusieurs danseuses en vogue sur les théâtres de Londres y introduisirent une variété nouvelle et toute factice de hornpipe, dont les airs se mesuraient à 4 temps, et qui étaient exécutés comme intermèdes entre deux actes de comédie. Des pièces intitulées hornpipe se rencontrent dans les œuvres de quelques compositeurs du XVIIIe s., où elles semblent tenir le rôle des « Musettes », dans les pièces de clavecin des maîtres français du même temps. Un hornpipe est ainsi contenu dans la 4e suite des
Componimenti de Teofilo Muffat (1735), un autre dans le 7° des
Concerti grossi de Haendel (1739).
Un chœur de l'oratorio
Semele, du même maître, est intitulé
alla hornpipe.