Titre général donné, vers la fin du moyen âge et jusque dans le XVIe s., à une ou plusieurs sortes de danses d’où les sauts étaient exclus. Le plus ancien et le plus précieux recueil de basse danse que l’on possède aujourd’hui est un manuscrit de la bibliothèque royale de Bruxelles, exécuté à la fin du XVe siècle pour Marie de Bourgogne. Il ne fournit que des indications musicales incomplètes, les mélodies étant notées en valeurs égales, sans précisions rythmiques. Vers la même époque, la basse danse comportait en Italie quatre mouvements successifs d’une rapidité croissante. Le livre de
Danceries, de Gervaise (1554), contient plusieurs jolis airs de basse danse, qui portent des titres de chansons et le signe de la mesure binaire : mais l’
Orchésographie (1588) déclare que toutes les danses de ce genre, celles dites communes ou régulières, et celles dites irrégulières, suivent le rythme ternaire ainsi battu par le tambourin :
. La basse danse régulière était formée de reprises de seize mesures; elle se divisait en trois parties appelées
Basse danse,
Retour de la basse danse, et
Tordion. On la regardait déjà comme démodée dans les dernières années du XVIe s.