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Accueil de la bibliothèque > Dictionnaire pratique et historique de la musique par Michel Brennet (1926)

Dictionnaire pratique et historique de la musique
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Miserere
Nom masculin.
Premier mot du Psaume L, qui sert de titre aux œuvres composées sur son texte. Ce psaume se chante, dans la liturgie catholique, à la fin de l'office des heures, pendant les trois jours de la semaine sainte, mercredi, jeudi et vendredi saints. La célébration de ces offices dans la Chapelle Sixtine comporte par tradition, depuis le pontificat de Léon X, une exécution solennelle du Miserere. Le modèle en fut fixé en 1517 par Costanzo Festa, qui distribua les versets du psaume entre deux chœurs se répondant alternativement en faux-bourdon, l'un à 4 et l'autre à 5 voix. Cette disposition se maintint dans les œuvres subséquentes, de même destination, et notamment dans la plus célèbre d'entre elles, le Miserere de Gregorio Allegri (1560-1652). Les versets impairs de la polyphonie sont dévolus au chœur à 5 voix, les versets pairs, au chœur à 4 voix. Chaque verset se pose sur un accord parfait; ses dernières syllabes portent une harmonie ornée, d'une beauté simple et profondément religieuse et chacun d'eux dans sa diversité, est destiné à être tour à tour alterné avec le récitatif liturgique des versets intercalaires. Une anecdote connue se rapporte au Miserere d'Allegri, que Mozart enfant, lors de son premier voyage à Rome (1770), aurait entièrement noté de mémoire, avec les abellimenti du chanteur soliste Cristoforo. Après Allegri, Baj, en 1714 et Baini, en 1821, écrivirent deux miserere dont l'exécution annuelle remplaça dans la Chapelle Sixtine les œuvres plus anciennes de Nanini, Anerio, Palestrina, et autres. Parmi les compositions sur le même texte, destinées à d'autres sanctuaires, l'une des plus belles est le Miserere de Josquin Després (décédé en 1521) à 5 voix, construit, dans le style de messe, sur un thème de chanson, et qui traite exceptionnellement le psaume, fort long, d'un bout à l'autre, avec une admirable reprise du motif initial ramenée en forme de refrain par le grand chœur, après les épisodes à 2, 3 ou 4 voix diversement combinés.

Au XVIIe s., Carissimi donna le modèle de versets a voce sola, avec basse continue, pour les versets du Miserere qu'Allegri avait laissés au chant liturgique. La juxtaposition de ces solis et de ces chœurs a dû contribuer à la formation de celui que Lulli écrivit pour la chapelle de Louis XIV, avec orchestre, qui produisit une grande impression sur les auditeurs, et en particulier sur Mme de Sévigné, et qui demeure un très bel ouvrage dans le genre de la musique religieuse de concert. Celui de La Lande, composé quelques années plus tard dans un style analogue, fut maintes fois exécuté au Concert spirituel, pendant le XVIIIe s.

On ne doit pas omettre de rappeler l'effet pathétique que Verdi a obtenu en introduisant, dans une scène de Il Trovatore (1853), quelques mesures psalmodiées par un chœur invisible sur les premiers mots du Miserere.


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